En effet nous assistons à un désengagement financier progressif de l’assurance maladie. Le « reste à charge » pour les personnes augmente continuellement: forfaits journaliers, franchises, dépassements d’honoraires, déremboursement de certains médicaments….
Et que dire des soins et prothèses dentaires, des lunettes, des appareils auditifs, si chers et si peu remboursés et donc de fait inaccessible pour beaucoup. A ces renoncements aux soins s’ajoutent les refus de praticiens de soigner les personnes bénéficiant de la CMU.
De plus en plus de personnes sont confrontées à la complexité administrative de la sécurité sociale. Des justificatifs nombreux sont demandés, le tout numérique, la disparition des centres d’accueil, ne facilitent pas l’accès à la couverture maladie et compromettent le réel accès aux services publics, en particulier pour les personnes précaires.
Enfin, un nombre croissant de personnes attendent pour avoir un RDV chez un spécialiste, les urgences sont saturées. La désertification médicale s’accroit surtout dans les zones urbaines sensibles et dans les zones rurales.